BSM….

œuvre chorégraphique et audiovisuelle autour des bases de sous-marins françaises.

Avec « BSM… » Nicolas Héraud propose de réinventer les 5 bases de sous-marins de la façade atlantique, dans une exposition audiovisuelle de 5 films « chorégraphiques » réalisés au coeur de ces édifices.
Ce vaste projet concerne les villes de Bordeaux, La Rochelle, Saint Nazaire, Lorient, Brest.
Le premier film de cette série : »BSM…Part 1″ à été réalisé en juillet 2011 pour la ville de Lorient.

TRANSFORMER, RÉINVENTER L’ESPACE

Ces ensembles massifs et disproportionnés ont en commun de soulever un grand nombre de questions, de réflexions et de sentiments contrastés quant à leur usage et leur devenir.
Il semble difficile de dissocier ces bases de la charge historique douloureuse qui leur est attachée. Mais par opposition au registre de la destruction qu’évoque la mémoire, la projection dans l’avenir se doit d’être emprunt d’utilité commune, de créativité et de vie.
Il appartient aux plus jeunes générations de se réapproprier ces lieux, de leur offrir une seconde existence axée sur la valorisation du lien social, loin de desseins mortifères.
Dans ce but, la voie artistique et culturelle, dans laquelle s’inscrit l’œuvre, semble être particulièrement adaptée à la réhabilitation de ces grands ensembles.

PREMIERE REALISATION:   »BSM…Part 1″.

Base de sous-marins de Kéroman. Juillet 2011 à septembre 2012. . LORIENT (56).

Ce film de 9,30 min. est essentiellement aménagé de performances, d’écritures chorégraphiques et esthétiques confrontées à l’édifice.

Le film propose une confrontation entre le corps, l’univers et la matière, d’une base sous marine. Ainsi que de multiples rapports, de mise en situation à la fois violentes, burlesques, esthétiques, dansées ou théâtralisées.
Il évoque des thématiques comme les contrastes entre le froid du béton et le chaud de la chair, le minéral et l’animal, l’enfermement et le mouvement, l’humidité, le sous terrain et l’aérien, l’histoire et le vécu de ces édifices, leur confrontation à un monde en mouvement, le rapport à la guerre, le souvenir et l’avenir.
Parfois l’écriture chorégraphique existe simplement dans le lieu, sans références particulières… juste le corps et l’espace instantané.
L’interprétation reste ouverte, certains y verront des symboliques de l’holocauste, d’autres la solitude et la névrose que peut engendrer un tel lieu sur le psychisme humain.
La guerre est aussi évoquée. Chaque personnage à son parcours, son identité, sa folie, sa gestuelle, sa relation avec l’espace dans lequel il évolue au sein de cette base. Cet espace conditionne les mouvements et les déplacements des personnages, en sachant que certains gestes font aussi le lien entre tous.
De ce travail se dégage les symboliques que l’on peut rapporter ou pas à l’histoire de ce lieu ainsi que l’esthétique de l’édifice et ce choc entre un corps en mouvement et le gigantisme d’un édifice, figé dans le paysage et dans son histoire.
« BSM…Part 1 » est donc la premier film de la série de 5. Commandé par la ville de Lorient en Juillet 2011 pour une diffusion lors des journées européennes du patrimoine en septembre 2011.
Fort du succès de son exposition au sein même de la base sous-marine,dans le bloc K3, le projet est prolongé par la ville de Lorient avec une série de débats/conférences, expositions photographiques (« Les nuits du grand frisson » en décembre 2011) et deux performances interprétées en public pour les journées du patrimoine de septembre 2012, dans un des bassins du bloc K3, sur l’eau.

L’EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE

En collaboration avec le photographe bordelais Julien LOPEZ, spécialisé dans le panoramique 360°, Nicolas Héraud décide de prolonger le travail visuel, par une exposition de photos en relation avec les personnages que l’on retrouve dans le film.
Cette série de photographies est le prolongement du film. Au travers cette exposition l’idée est de poursuivre ce travail de ré-intégration de l’édifice, par l’humain, ses névroses, des symboliques liées à la guerre, ou simplement un travail purement esthétique. Mais dans chaque cas, le mouvement reste le pilier central de ce travail. II n’ y a aucune prise de vue de l’édifice sans personnage. D’abord parce que ce type de cliché est déjà connu, puis par volonté de respecter l’objectif le propos artistique de l’ensemble de l’oeuvre.
Pour le festival « les nuits du grand frisson », 10 clichés ont été proposées. Elles sont axées sur les thématiques de l’angoisse, le mouvement noueux et musculaire et des symboliques liées à l’histoire. On y retrouve 3 personnages du film. Il y a aussi ce rapport au minéral, à l’immensité des lieux que l’on retrouve sur certains clichés.

Performances chorégraphiques en public.

Ces performances viennent 1 an après la réalisation du film « BSM…Part 1 » et une exposition photo relative au film (voir la description du projet global ci-dessus).
Dans le bassin n°C du bloc K3, transformé par une mise en lumière,  4 artistes (2 musiciens et 2 danseurs) ont évolué sur une barge flottante, dans une mise en scène sonore, chorégraphique et pyrotechnique. Nous retrouvons des personnages emblématiques du film, ainsi que de nouvelles propositions visuelles.

Sonder l’âme du K3, par une orchestration musicale profonde, laissant aussi la place aux ambiances sonores propres à l’édifice. La danse est ici l’antagonisme de la rigidité d’un bloc massif et la chair rencontre le béton dans un choc allant de l’ombre à la lumière, du dessous à la surface..
2 cessions de 20 minutes réalisées le 15 septembre 2012 dans le bassin n° C du Bloc K3 de la base de sous-marins de Kéroman, à LORIENT.

Performances en public suite au film chorégraphique.

Lorient.  Base de sous-marins.  Bloc K3

(Trigone production)

 

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